Il se passe toujours quelque chose de particulier pendant les grandes marées. En baie de Somme, on découvre les incroyables dessins géométriques des bancs de sable.
Photographier un festival de musique sans public, est-ce plus simple ?
En pleine crise sanitaire, le festival de Maisons-Laffitte Jazz Festival 2020 n’a pas abandonné sa mission première, faire jouer des artistes sur scène et partager leur art au public.
En pleine crise sanitaire, le festival de Maisons-Laffitte Jazz Festival 2020 n’a pas abandonné sa mission première, faire jouer des artistes sur scène et partager leur art au public.
Sous l’impulsion du directeur artistique, Samuel Strouk, le festival s’est réinventé exceptionnellement avec une édition 100% digitale ! Une première.
L’idée est partie d’un élan de solidarité, artistes et sponsors ont adhéré au concept de ces concerts filmés à huit clos, et diffusés sur facebook. Le tout sous contrainte des gestes barrières.
Contraintes photo
Pour ma part, j’ai assuré la partie photographie. Au premier abord, j’ai pensé que photographier un festival de musique sans public allait être plus aisé que d’habitude. Les spectateurs n’étant pas là, mon placement devrait être simplifié dans la salle.
La réalité a été différente. la captation des lives était assurée par au moins 5 caméras braquées sur la scène et la salle. Entre l’équipe lumière, l’équipe son, l’équipe vidéo et un pan de la salle condamnée, je n’avais finalement que très peu d’angle pour shooter. Mais priorité à la vidéo !
Le croisement des champs caméra a donc fortement conditionné mon déplacement dans la salle pourtant vide de spectateurs. Enfin, vide… pas totalement. La scénographie avait installé sur quelques sièges des spectateurs virtuels. Sorte de pantins lumineux en led appelés “keyFrame” par son inventeur.
Et qui dit led dit effet de banding sur les photos. 🙁
L’Effet Banding
Le banding, c’est quoi ? Ce sont des bandes parallèles sombres qui apparaissent sur les photos.
Ce problème n’est pas causé par le capteur, mais par la combinaison de la source lumineuse et de l’obturation électronique. On parle d’effet de flickering (peut aussi apparaître en obturation mécanique). Il prend sa source dans le fonctionnement des éclairages type LED, néon, halogène.
Ces éclairages ne sont pas alimentés électriquement en continu, mais par petites impulsions, la fréquence de ces impulsions étant calée sur la fréquence de distribution du réseau électrique régional, 50 Hz en France. La fréquence de l’éclairage interfère avec celle de la cadence de capture de l’image réalisée par le capteur.
La nécessité de photographier à des vitesses élevées (en concert,1/250e ou 1/500e de seconde) pour figer des mouvements entre en conflit avec le scintillement de l’éclairage.
La manière la plus simple de se prémunir du flickering est de jouer sur le mode d’obturation et la vitesse. Côté obturateur, je suis resté en électronique pour une question de bruit de déclenchement. Le concert étant filmé, impossible de prendre le risque d’entendre un boitier sur la captation. Et pour la vitesse, difficilement envisageable de descendre au 40e de seconde. Donc il faut faire avec !
Côté scène
En plus de l’aspect technique, il a été parfois difficile de prendre en photo certains artistes. Je me souviens d’une disposition de scène peu avantageuse pour moi. Le batteur était à l’extrême droite, derrière le guitariste, lui-même derrière son pupitre et lui même derrière un pilier en pierre de la structure du bâtiment. Le tout bouché par un cadreur qui collait le batteur. Et c’est sans parler de la caméra grue qui fait des A/R devant la scène me bloquant tout espoir de prise de vue.
Parfois, c’est comme dans la nature, les éléments s’acharnent contre vous et personne ne s’en aperçoit. Et il faut faire face avec sourire à la question ultime de sortie de concert « Alors tu as fait de belles photos ? ».
Quoi qu’il en soit, il faut toujours essayer de donner le meilleur, chercher et percer le bon angle. Pour cela j’ai heureusement sauver la prise en vue en utilisant le Fujinon 200mm f/2 et évitant ainsi les plans larges de la scène trop difficilement gérables avec les installations vidéos.
L’édition 2020 c’est :
Une captation en live de 7 concerts, un rendez-vous quotidien, à 18h, sur le site internet du festival et leur page Facebook pour une diffusion live entre le 12 et le 20 juin.
Un concert inédit de clôture, le 21 juin à 20h45, diffusé en live sur le site du festival et la page Facebook.
Le festival accueillera cette année 7 artistes incontournables !
Vendredi 12 juin – 18h > Vincent Peirani Trio Jokers
Samedi 13 juin – 18h > Anne Paceo Quintet
Dimanche 14 juin – 18h > Paul Lay « Deep Rivers » Trio
Mercredi 17 juin – 18h > Théo Ceccaldi Trio Django
Jeudi 18 juin – 18h > David Linx Quartet
Vendredi 19 juin – 18h > Bireli Lagrene Trio
Samedi 20 juin – 18h > André Ceccarelli Trio
Dimanche 21 juin – 20h45 > ALL STARS CONCERT – Soirée du clôture – Fête de la Musique