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TEST DU GFX100S II et du GF500mm f/5.6

Avec ce GFX100S II et ce GF500mm, le monde de la photographie sportive et animalière est à portée de main en moyen format.

Banner Gfx100SII GF500mm 3

Soyons fous ! Dans ce test on va carrément parler du GFX100S II et du GF500mm F/5.6, deux en un ! On va coupler ce nouveau GFX100S II, doté de reconnaissance de sujet, et ce nouvel objectif taillé pour le sport et l’animalier, le Fujinon GF500mm f/5.6… c’est parti !

 

LE GFX 100S II


 

Ergonomie et Design

On va faire court, le GFX100S II reprend trait pour trait le design de son prédécesseur. La coque est identique, seul le grip plus moderne le différencie. Il pèse environ 900 grammes, ce qui en fait l’un des appareils moyen format les plus portables du marché.

Polyvalence et Utilisations Pratiques

On avait déjà l’habitude d’utiliser le gfx100s pour de la photographie de paysages avec sa plage dynamique étendue pour capturer les détails avec une précision exceptionnelle. Le portrait était également une discipline de choix avec une profondeur de champ crémeuse et un rendu des couleurs très naturel notamment en association avec le GF110mm F2.
La photographie de mode et commerciale était également dans le scope avec une qualité d’image supérieure qui répondait aux exigences des grands tirages ou impressions de haute qualité.

Et bien aujourd’hui, avec l’arrivée de ce nouveau GFX100S II, on peut prétendre taquiner la photographie de sport et animalière ! Et oui rien que ça, le moyen format commence son entrée dans l’arène des boitiers « rapides ». – J’ai mis des guillements, nous sommes d’accord 🙂 –

Le GFX100S II dispose du tout nouveau capteur haute vitesse de 102 MP, le « GFX 102MP CMOS II HS » qui offre une vitesse de lecture doublée par rapport au GFX100S. Associé au processeur d’image “X-Processor 5” , le GFX100S II est capable d’atteindre une fréquence d’images en rafale allant jusqu’à 7 images par seconde en Raw avec un autofocus performant à détection de sujet.

Le processeur d’image « X-Processor 5 » intègre une fonction de détection de sujet pour l’autofocus, offrant une performance inédite pour un appareil photo moyen format. La mise au point automatique sur les visages et les yeux a été perfectionnée grâce à un algorithme amélioré et à l’introduction de la détection de sujet basée sur l’IA, développée avec la technologie de « Deep Learning ». Grâce à l’IA, l’appareil photo peut désormais détecter les animaux, les oiseaux, les voitures, les motos, les vélos, les avions et les trains.

Comparaison avec les concurrents

Par rapport aux autres appareils moyen format, le GFX100S II se distingue par son équilibre entre performance, portabilité et prix. Tandis que certains concurrents peuvent offrir des résolutions similaires (Pentax, Phase one, Hasselblad) peu parviennent à combiner cette qualité avec une telle maniabilité et une telle ergonomie. Chez Fuji c’est une sorte de volonté de démocratisation du moyen format.

LE FUJINON GF500mm f/5.6


Cette focale impressionnante de 500mm est un équivalent 396mm en full frame (équivalent au format 35mm) ce qui en fait un idéal pour les photos de sport ou animalière.

Caractéristiques Techniques

Ce 500mm est composé de 16 éléments en 10 groupes comprenant un élément Super ED et deux éléments Super ED. Sa distance minimale de mise au point est de 3 mètres. Son diamètre de filtre est de 95mm. Son ouverture maximum est de f/5.6 ce qui n’est pas idéal d’un point de vue luminosité mais qui à l’inverse permet de contenir une taille et un poids très raisonnable et en facilite ainsi son maniement et son transport pendant toute une journée de shooting. Et la très bonne montée en iso des gfx100 absorbera cette « moyenne » ouverture. Ce qu’il faut retenir c’est que son poids et sa taille sont tout simplement des énormes avantages puisqu’avec ces 1,375g et ces 25 cm de long (sans pare-soleil) on peut envisager de le prendre avec soi en randonnée pour la journée dans un petit sac photo sans se ruiner le dos. J’ai fais le test en le portant pendant 4heures en marchant en billebaude, c’est impeccable.

La stabilisation de l’image intégrée est particulièrement utile pour les prises de vue à main levée, offrant une compensation efficace des mouvements jusqu’à 6 IL. Il est naturellement tropicalisé pour travailler dans les pires conditions météo.

Conclusion

Malgré sa longueur focale de 500mm, ce GF500mm f/5.6 est très bien conçu pour être aussi léger et maniable que possible. Avec son poids ultra maîtrisé, il est relativement facile à transporter et à utiliser, même pour des sessions de photographie prolongées. La qualité de construction est robuste, avec une résistance aux intempéries qui permet une utilisation dans des conditions variées sans craindre la poussière ou l’humidité. Ce GF500mm s’annonce comme une véritable petite révolution pour les photographes de moyen format avec une qualité d’image exceptionnelle, une construction robuste et une utilisation polyvalente. Faune, sports ou paysages, sont désormais à portée de shoot !

TEST TERRAIN


Nous y voici, rentrons dans le monde de l’appréciation personnelle, du ressenti, du j’aime j’aime pas.

D’abord je rappelle que ce 500mm est vraiment petit pour une telle focale moyen format, c’est la sensation que j’ai eu quand je l’ai découvert pour la première fois. En le prenant en main, il est bien équilibré, le fût n’est pas trop gros et se tient très bien même sans avoir de grandes paluches. La bague de mise au point est souple et ferme, un bon dosage qui rend le maniement agréable et efficace. La bague de diaphragme est juste bien crantée et tombe au bon endroit dans la main.

Pour une première sortie terrain il rentre dans mon vieux sac Lowepro Mini trekker avec le GFX100S II monté dessus et ça j’aime bien. Cela veut dire que je peux le ranger et le ressortir rapidement si besoin en billebaude, pas de galère en vue.

GFX100S II + GF500mm – f/5.6 – 1/500s – 2000 iso +0,67IL – Mode détection des oiseaux activé – © Marc Chesneau

Le premier sujet qui s’est présenté à moi, c’est cette pie bavarde. Un sujet pas simple à photographier avec ce contraste de noir et blanc. Le capteur du gfx capture ici toutes les nuances et me rappelle au passage que oui les plumes de la pie ne sont pas que noirs et blanches. 🙂 L’AF avec la détection de sujet « oiseau » est activée et fait mouche le point est bien sur l’oeil de la pie.

GFX100S II + GF500mm – f/5.6 – 1/250s – 1250 iso – Mode détection des oiseaux activé – © Marc Chesneau

Ce canard et cette oie ne posent aucun prb à l’autofocus qui fixe bien la tête et l’œil. Le GF500mm est une merveille à utiliser, son faible poids permet de tenir son boitier au ras du sol avec l’écran orienté vers le haut.

En mode Golf avec une personne statique mais au geste puissant et rapide, la rafale à 7 images est un peu juste pour obtenir le bon moment de frappe avec la balle encore dans le cadre, il faut s’en remettre au hasard. Mais aucun décrochage AF n’est à déplorer.

GFX100S II + GF500mm – 1/2000s – Mode détection des yeux activé – © Marc Chesneau

GFX100S II + GF500mm – f/5.6 – 1/2000s – entre 1250 iso et 6400 iso  – Mode détection des animaux activé – © Marc Chesneau

Voilà un sujet plus délicat, des chevaux de course en ligne droite au galop dans un centre d’entrainement au petit matin à 6h30. J’avais quelles réserves sur le suivi ayant en mémoire l’expérience de mon GFX100S. Ce fut finalement une bonne surprise, que ce soit dans l’ombre ou en contre-jour, l’AF accroche bien et le suivi fonctionne. Je n’ai pas beaucoup de déchet. En revanche impossible de shooter en obturateur électronique, le phénomène de rolling shutter est très important, cela aurait pourtant été bien utile pour évité le bruit de l’obturateur mécanique au passage des chevaux de course qui sont extrêmement sensibles au moindre bruit ou mouvement brusque. Il faudra attendre un capteur empilé…

Niveau buffer, en raw sans perte, la rafale sature assez vite et il faut bien calculer le moment de déclenchement pour éviter de se retrouver en attente d’enregistrement sur les cartes SD. Une différence avec le grand frère gfx100II qui les encaisse mieux, notamment avec un slot différent en CF express.

GFX100S II + GF500mm – f/5.6 – 1/2000s – 500 iso – Mode détection des animaux activé – © Marc Chesneau

Puisque l’AF fonctionne bien sur un oiseau sur une branche, sur des canards dans une mare et même sur des chevaux au galop, passons aux choses sérieuses avec un test sur un déplacement aléatoire d’un jeune chien plein de vie qui ne rêve que d’une chose… attraper sa balle !

Résultats : Pourtant en pleine lumière du soleil, il aura fallut s’acharner pour en avoir quelques unes de nettes.

C’est je crois la limite de l’AF, le sujet étant plus petit, dans les herbes et avec un déplacement aléatoire, il n’est pas encore taillé pour ce genre de défit sportif. Dans ce cas, mieux vaut faire confiance au XH2s. Alors bien sûr je ne vous montre pas les photos floues, il n’y a pas beaucoup d’intérêt à les regarder. En revanche quand c’est net, c’est un véritable plaisir de contempler les 100 millions couplé à ce GF500mm même à pleine ouverture.

GFX100S II + GF500mm – f/5.6 – 1/2000s – 6400 iso – +0,33 IL – Mode détection des yeux activé – © Marc Chesneau

Autre test sur un parcours de Pump track avec ce skateur qui dévale la piste et sors d’un petit bol sur la fin. Il était déjà bien tard, environ 19h00 un jour de ciel gris d’où la montée à 6400iso. C’est dans ces moments là où on se dit que l’ouverture max de f/5.6 n’est pas un atout et que mon XF200mm f/2 conviendrait mieux à la situation. Mais je dois dire qu’ici encore, l’AF m’a surpris en me donnant des séries entièrement nettes. Je pense qu’à partir du moment ou le sujet est bien isolé et identifié, ça fonctionne plutôt bien.

GFX100S II + GF500mm – f/5.6 – 1/2000s – 6400 iso – +1,33 IL – Mode détection des yeux activé – © Marc Chesneau

En sortie de bol, l’AF réussit à fournir une accroche qui n’est pas fiable à 100%, mais qui permet, dans une série de prises de vue de « faire son marché » lors de l’editing.

GFX100S II + GF500mm – f/5.6 – 1/2000s – 6400 iso – +0,33 IL – Mode détection des yeux activé – © Marc Chesneau

Voilà une série avec un suivi bien effectué à 100%. Comme quoi, le système GFX grand format commence bien à mettre les pieds dans le monde du sport.

GFX100S II + GF500mm – f/5.6 – 1/400s – 12800 iso – +1,67 IL – Mode détection des oiseaux – © Marc Chesneau – Crop à 100% sur un raw brut

Ce petit test de montée en iso pour vous montrer que le GFX100S II couplé au GF500mm f5.6 vous fera forcément grimper, un jour ou l’autre, non pas au rideau mais dans les isos. Quitte à contredire le titre du super podcast que j’adore « Faut pas pousser les isos » animé par Benjamin et Arthur, vous pouvez bien pousser les isos avec le système gfx !

Une dernière série prise en parc animalier pour avoir des « sujets faciles » à plumes et à poils. Dans ce genre de configuration le GFX100S II est dans son milieu. Aucun problème non plus avec ce GF500mm f/5.6 qui semble être une focale idéale. Pas de problème particulier sur l’accroche du poil ou des plumes. Sur écran les fichiers sont bien piqués. En animalier sauvage, les 100 millions du capteur vous laisse une marge énorme pour recadrer vos fichiers. Par exemple, en croppant intensivement pour ne laisser que des images de 24 millions, (largement suffisant pour la plupart des diffusion et tirages), on est alors proche d’un facteur de x 1.8 ! Ce GF500mm (équivalent 400mm Full frame) devient alors artificiellement un 720mm full frame. Pas besoin d’ajouter un multiplicateur… Passer d’une image horizontale à une verticale n’est donc absolument pas un problème.

Personnellement je verrai bien un boitier GFX avec un capteur de 50 Millions, même processeur et même IA embarquée. Est-ce illusoire de croire qu’on obtiendrait un boitier moyen format à 15 images/s ? Parce que oui 7 ou 8 images par secondes c’est déjà un grand pas, mais avec une telle cadence on obtient pas toujours la photo souhaitée au moment de la décomposition d’un geste de sportif comme un golfeur qui frappe sa balle ou les positions des pattes d’un cheval au galop.

A part ce doux rêve, ce GFX100s II avec l’aide de ce 500mm inaugurent clairement la faisabilité de faire de nouvelles images en moyen format notamment en sport et animalier.

Merci à France Galop pour l’autorisation de photographier sur le centre d’entrainement des chevaux de Maisons-Laffitte, merci à Gabriel pour la session skate, merci au golf de Saint-Germain-en-Laye, merci à Thomas pour l’exercice avec Tinky, le chien tueur d’AF et enfin merci à Fujifilm France pour le prêt du matériel.